Une petite phrase prononcée par un tout petit garçon de trois ans et demi.
Maman c’est quand qu’on se revoit ?
Quelques mots qui m’ont donné des frissons et fait verser une larme en début de semaine.
J’ai toujours su que je reprendrai le chemin du travail après la naissance de Loustique et quand il était petit j’avoue ne jamais m’être posé de question… ça allait de soi : lui à la crèche et nous au travail.
Tout a commencé à se compliquer avec les début de l’école et les petits mots de mon loulou sur les parents qui vont chercher leurs enfants à l’école, ceux qui participent aux activités ou accompagnent aux sorties scolaires. Le jour de la fête de Noël de l’école il y avait « la maman de Hugo, la maman de Raphaël, la maman de Naël, la maman de Maxime, la maman de Sasha« . Mais il n’y avait pas la maman de Loustique. Formation. Ce même jour.
Depuis le début de l’année j’emmène Loustique à l’école chaque vendredi matin. Oui oui seulement mais le vendredi il y a moins de monde sur les routes toussa toussa tu comprends ?
J’ai parfois l’impression d’être dans un monde à part.
Je suis la maman qui attends avec impatience l’ouverture des grilles et qui s’impatiente quand celles-ci tardent à ouvrir. Je suis la maman qui court, celle qui n’a pas vraiment le temps de s’asseoir à côté de son loulou pour admirer ses créations et l’encourager. Je suis celle qui aimerait dire deux mots à la maîtresse, savoir comment ça se passe mais qui abandonne vu le nombre de parents à vouloir faire de même. Je suis cette maman qui cumule bien sagement les heures supplémentaires pour pouvoir accompagner la classe de son fils en sortie scolaire et qui verse une larme quand on lui dit que non.
Et puis il y a des moments plus difficiles, la fatigue, des coups de bourre au travail, des soucis perso et notre petite routine quotidienne dérape. Maman crie, Loustique chouine. C’est ça aussi la vraie vie. Ces dernières semaines ont été compliquées : de grosses échéances au travail et ma maman à l’hôpital. Quand je rentrais le soir, bien souvent je découvrais un loustique endormi au fond de son lit.
Loustique a la spontanéité de ses trois ans et demi et quand il m’a demandé : « Quand est-ce qu’on se revoit ? » j’ai eu un petit pincement au cœur. Alors on se pose des questions, on rêve d’avoir un peu plus de temps pour lui… pour nous…
Vous l’aurez bien compris, cet été nous avons besoin de nous retrouver lui, moi et Mr Pixels bien entendu…